Treck à la Ciudad Perdida

15 octobre 2021

A la découverte d’une cité enfouie, source de mystères et d'un peuple amérindien, descendant de la civilisation Tayrona.

Histoire

On l’appelle Cité perdue car, après la conquête espagnole, les Tayronas se replièrent dans les hauteurs et la cité fut recouverte par la végétation luxuriante. C’est seulemnt dans les années 1970 que des guaqueros (pilleurs de tombes) venus chercher des trésors, redécouvrirent les vestiges d’une vaste cité précolombienne. Longtemps refuge de narcotrafiquants et groupes paramilitaires, le site est aujourd’hui sécurisé. Depuis 2006, les circuits organisés se sont multipliés.

Ascension vers la Ciudad Perdida

Pour se rendre et revenir de Teyuna Ciudad Perdida, il faut marcher un minimum de quatre jours dans la jungle et parcourir 40 km au milieu d’une nature intacte. Les paysages sont époustouflants et peuplés de Kogui, Wiwas et Aruhacos, tous descendants des Tayronas. Ce trek, assez physique, est le seul moyen de visiter le parc.

L’ascension est en effet parfois rude, lorsque les ondées tropicales rendent les sentiers boueux et glissants, que les moustiques se montrent gourmands et que le climat humide empêche les vêtements de sécher !  Mais alors, les poses baignades dans les rivières et leurs piscines naturelles sont un régal. De même, les haltes dans les campements avec au choix, hamac, ou couchette avec moustiquaire sont divines. Et nous avons fait de belles rencontres avec les indigènes, Kogui ou Wiwas, mochila en bandoulière, qui évoquent la figure du Mamo, sage instruit, chargé de l’ordre naturel du monde.

Repos mérité

Nous n’oublierons pas la joie, après avoir gravi 1260 marches, de découvrir les cascades de terrasses, accrochées aux pentes abruptes de la Sierra. Nous avons aussi appris les croyances des Kogi, qui se considèrent gardiens de la Terre Mère « Sé Nenulang ». En conséquence, la terre est leur matrice de vie dont ils ont la mission de réveiller l’âme. Les Kogis, des experts du réveil de la biodiversité, sont capables de percevoir les lieux où la terre est « vivante » et ceux où elle est « morte ».

Et enfin, sur les terrasses herbeuses, de la Ciudad Perdida, embrassée par la forêt de lianes, les ruines invitent à un repos ressourçant avant la longue descente au terme de laquelle, chacun s’écrie : « Lo he hecho! [Je l’ai fait] »

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